Photo : Jean-Marc Hédoin - Pictural Colmar
Revue de Presse
Alsaciens de l'étranger / Rencontre à Molsheim (L'Alsace, 01.08.2008)
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Molsheim / Union internationale des Alsaciens / Au service de l'Alsace (Dernières Nouvelles d'Alsace, 03.08.2008)
Au cours de cette 27e journée annuelle, les membres de l'UIA ont participé à des visites guidées de Molsheim. (Photo DNA)
Dans plus de 110 pays, les membres de l'Union internationale des Alsaciens (UIA) accueillent leurs compatriotes expatriés et vantent la culture alsacienne. Plus d'une centaine d'entre eux étaient réunis hier et avant-hier à Molsheim.
« J'ai vécu en Belgique, en Grande-Bretagne et en Allemagne, maintenant, j'habite près de Grendelbruch. Cette journée, c'est l'occasion de retrouver des amis qui vivent encore à l'étranger » explique Hubert Lutz.
Venus d'Algérie, de Bucarest, de Singapour ou d'Allemagne, environ 130 membres de l'association se sont retrouvés à Molsheim pour les 27e journées annuelles des Alsaciens de l'étranger.
Du savoir-faire disponible un peu partout dans le monde
Ils ont pu découvrir la cité de Bugatti à travers des visites guidées ou une initiation au petit monde des "Nalsaciens" conçu par Roland Perret. Vendredi soir, ils ont été accueillis par le vice-président André Klein-Mosser pour un sympathique dîner offert par le conseil général du Bas-Rhin.
De l'étudiant alsacien accueilli à Barcelone à la promotion de la culture alsacienne (par exemple la Semaine de la gastronomie alsacienne prévue en octobre en Angleterre), les actions sont nombreuses. « C'est une façon d'exprimer notre fidélité à l'Alsace de façon intelligente et constructive, sans tomber dans la nostalgie » souligne François Brunagel, président de l'UIA et Bruxellois d'adoption.
« Notre objectif, au cours de ces journées, est aussi de montrer aux Alsaciens restés en Alsace qu'il y a un grand réseau de connaissances et de sympathie alsacienne à l'étranger », poursuit François Brunagel.
L'aspect économique est important aux yeux de ces expatriés qui ont, pour la plupart, quitté l'Alsace pour des raisons professionnelles. « Nos membres ont des compétences, du savoir-faire et des relations à l'étranger qu'ils sont prêts à mettre au service de l'Alsace », dit le président. Des compétences sur lesquelles comptent de nombreux acteurs, comme l'explique Adrien Zeller, président du conseil régional : « Ce réseau est très important et efficace. En avril, nous avons organisé une grande manifestation alsacienne au Québec et nous nous sommes appuyés sur les membres de l'UIA pour le faire. »
L'UIA, forte de près de 2 000 membres, compte des associations implantées dans une vingtaine de pays à travers le monde.
I.H.
Chantal Ritleng, une Alsacienne expatriée depuis 14 ans à Londres, où elle est ingénieur commercial, aux côtés du président de l’Union internationale des Alsaciens François Brunagel (Photo L.N.)
Retrouvailles : 150 Alsaciens de l'étranger à Molsheim (L'Alsace, 03.08.2008)
L’Union internationale des Alsaciens, créée en 1981, compte aujourd’hui 1200 membres dans 110 pays. 150 d’entre eux se sont retrouvés hier à Molsheim, à l’occasion de leur 27e Journée annuelle. L’association a, selon son président-fondateur François Brunagel, « la force d’un véritable réseau de compétences et de connaissances au service de l’Alsace », qui a aussi constaté que les associations d’Alsaciens étaient « les plus structurées » parmi les regroupements de Français à l’étranger,avant les Basques ou les Bretons.
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Alsaciens de l'étranger « la force d'un véritable réseau » (L'Alsace, 03.08.2008)
Quelque 150 personnes, représentant 110 pays, se sont retrouvées hier à Molsheim (Photo Jean-Marc Hédoin)
L’Union internationale des Alsaciens, créée en 1981, compte aujourd’hui des membres dans 110 pays.
Tradition oblige, chaque année les Alsaciens de l’étranger se retrouvent en Alsace, où ils sont fêtés par leurs compatriotes. Hier, leur 27e Journée se tenait à Molsheim, en présence de 150 personnes, représentant 26 pays. « Ce dont je suis le plus heureux, dit François Brunagel, président de l’UIA (Union internationale des Alsaciens), c’est d’avoir diffusé à travers le monde notre philosophie de service ».
L’histoire est connue : en 1981, quand François Brunagel, aujourd’hui chef du protocole au Parlement européen, et Albert Ley, président des Alsaciens d’Abidjan en Côte d’Ivoire, décident de fédérer les Alsaciens de l’étranger, il existe quelques associations comme à New York, Lausanne ou Bruxelles. Vingt-sept ans plus tard, elles sont plus de 25 et l’UIA compte 1 200 membres dans 110 pays.
Parmi eux : Jean-Claude Spaeth à Quito (Équateur). Sa famille est originaire de Molsheim. Ce professeur à l’école de police est allé en Amérique du Sud en décembre 1977 dans le cadre d’une mission de coopération technique pour le ministère de l’Intérieur. Il y est resté. Aujourd’hui, avec son épouse d’origine espagnole, il fait de l’import-export de produits français, notamment dans le prêt-à-porter et le textile d’ameublement.
« Le sentiment d’identité augmente avec l’éloignement »
Les Alsaciens installés en Équateur (Jean-Claude Spaeth en connaît… quatre) ne se sont pas encore constitués en association mais, dit-il, « j’y songe ». Si ce noyau se constitue, il jouera pour les Alsaciens expatriés dans ce pays le même rôle que toutes les associations de l’UIA, celui de facilitateur et de mise en relation.
« L’UIA a aujourd’hui la force d’un véritable réseau de compétences et de connaissances au service de l’Alsace », observe François Brunagel, qui totalisera l’an prochain trois septennats à la tête de la fédération. Concrètement, cela veut dire, pour le Colmarien Jean-Michel Ditner, ancien directeur général d’Eurostar et président de l’association anglaise, qu’« un Alsacien débarquant à l’étranger, un peu seul, un peu paumé, pourra compter sur nous ». À Londres, où les Alsaciens ne sont qu’une des 86 associations françaises de Grande-Bretagne, un tel soutien logistique sera particulièrement apprécié par les étudiants ou les jeunes expatriés en quête d’un ancrage professionnel.
« On leur facilite les contacts, on les aide pour les stages ou la colocation », explique Chantal Ritleng, ingénieur commercial originaire de Donnenheim et vice-présidente de l’association anglaise, qui apprécie toutefois une autre caractéristique du regroupement des Alsaciens à l’étranger, à savoir « la convivialité ». « Quand je suis arrivée à Londres il y a 14 ans, raconte Chantal Ritleng, je ne voulais rien savoir de la France et des Français. Mais le jour où j’ai appris que venait de se créer une association alsacienne, j’y ai adhéré aussitôt ».
« Les Alsaciens sont fiers de leur région parce qu’ils l’aiment. Et le sentiment d’identité augmente avec l’éloignement », confirme François Brunagel.
Lucien Naegelen