Photo : JM Hédoin - Pictural Colmar
Revue de presse
26e journée annuelle des Alsaciens de l'Etranger (Dernières Nouvelles d'Alsace, 09.08.2007)
Ferrette / Union internationale des Alsaciens - Ambassadeurs au quotidien (Dernières Nouvelles d'Alsace, 26.08.2007)
Petite visite de Ferrette, guidée par l'office de tourisme du Jura alsacien. (Photo DNA)
Ayant vocation à fédérer les associations d'Alsaciens expatriés, l'Union internationale des Alsaciens (UIA) organisait hier dans le Jura alsacien sa 26e journée annuelle. Une occasion de mieux connaître l'Alsace, pour mieux la représenter.
Quoi de plus normal que d'explorer « les confins » de leur région pour des Alsaciens appelés à vivre aux quatre coins du monde ? Quoi de plus normal aussi que de se retrouver à la source de l'Alsace, car traversée de part en part par cette Ill qui jaillit à un battement d'ailes de Ferrette ? Ce clin d’œil n'a pas échappé au président de l'UIAen accueillant la centaine de représentants d'associations d'Alsaciens vivant à l'étranger.
« Viscéralement » attachés à leurs racines
Ils seraient ainsi entre 40 000 et 50 000 répartis à travers 112 pays. Déplacés par les méandres de l'histoire, notamment au XIXe siècle, « ils s'expatrient désormais là où le travail est intéressant (ces hommes et femmes sont scientifiques, ingénieurs, banquiers... cadres en général), ou selon le besoin des entreprises », précise le même François Brunagel qui constate une augmentation du nombre d'Alsaciens dans les pays de l'Est. « L'Europe et les USA sont les plus fortes terres d'accueil. L'Afrique l'est de moins en moins ».
« Meilleurs connaisseurs de la France pour les Allemands », les Alsaciens trouvent donc l'un de leurs plus gros contingents à l'étranger outre-Rhin. Par ailleurs, ils sont nombreux en Belgique, notamment à Bruxelles, et au Luxembourg. « Globalement, par leurs prédispositions linguistiques et culturelles, ils sont nombreux à travailler dans les institutions européennes ».
Particulièrement mobiles, les Alsaciens restent pourtant « viscéralement » attachés à leurs racines ; la plupart y reviennent une fois leurs obligations professionnelles achevées. Une « fidélité régionale » encouragée par l'UIA, qui incite de fait à la création d'associations - comme en Roumanie l'an passé - pour la promotion de l'Alsace à l'extérieur, subventionnée à hauteur de 22 000 € par la Région en 2006.
En se gardant de tout régionalisme : « L'extrémisme n'a pas sa place à l'UIA. Elle est apolitique et multiconfessionnelle. En bref, elle s'inscrit dans la tradition de l'humanisme alsacien », explique son secrétaire Gérard Redelsperger. Sans naïveté : la philosophie de l'UIA, qui regroupe 28 associations et 900 familles ainsi que des particuliers, est « d'instaurer et de mobiliser des réseaux de connaissances et de compétences à travers les cinq continents ».
« Les expatriés français donnent un visage de l'Hexagone aux étrangers. Vous en êtes le sourire », conclut François Brunagel.
Nicolas Lehr
Alsaciens de l’étranger / Le bilinguisme porteur d’avenir (L'Alsace, 26.08.2007)
François Brunagel, président de l’UIA, enfonce le clou. Le bilinguisme est et doit rester un des atouts de l’Alsace.
Le Sundgau a accueilli durant deux jours les 26e journées annuelles de rencontre des Alsaciens de l’étranger. Après avoir été reçue vendredi par le député-maire d’Altkirch, Jean-Luc Reitzer, la délégation s’est rendue hier à Ferrette pour découvrir le patrimoine architectural et artistique de la cité.
Ces journées annuelles s’adressent aux natifs de la région expatriés, membres de l’UIA, Union internationale des Alsaciens, cette association étant une véritable force de vente de l’Alsace à l’étranger, un réseau de compétence et de relations.
La rencontre annuelle de ces femmes et de ces hommes issus du monde des affaires, des grandes entreprises françaises, des différents corps enseignants a pour but d’échanger les expériences réalisées en matière de rayonnement de l’Alsace à travers le monde.
Vendredi soir, les présidents des 25 associations fédérées au sein de l’UIA ont été reçus à l’hôtel de ville d’Altkirch, où les attendait Jean-Luc Reitzer.
Le député-maire leur a présenté son arrondissement : ses atouts, ses faiblesses. Un député qui compte sur l’UIA pour promouvoir l’économie de la région, car a-t-il déclaré : « En dépit de tous nos atouts, le déficit de la balance commerciale de la France est de 15 milliards d’euros alors que la balance commerciale allemande est excédentaire. Nos grosses industries comme Airbus, ce n’est pas suffisant. La France n’a plus les moyens de sa grandeur passée. L’image de la France doit être rectifiée, elle est peut-être, à restaurer ».
La langue de nos voisins
En s’adressant au président de l’UIA, François Brunagel, il a ajouté : « Je sais que vous êtes apprécié à l’étranger. Je sais que vous donnez de l’Alsace une image et une réputation de sérieux. Il nous faut parler d’une même voix et mettre nos compétences en commun. L’Alsace a besoin de vous, vous en êtes la personnalisation ».
Prenant la parole à son tour, François Brunagel a tenu à mettre l’accent sur un des atouts de sa région : le bilinguisme.
« Faute de ne pas maîtriser la langue de nos voisins, nous subissons des pertes d’échanges économiques. Les Alsaciens sont polyglottes. Le bilinguisme est porteur de l’avenir. C’est une carte à jouer ».
Les journées de rencontre de l’UIA se sont poursuivies hier dans le Jura alsacien où de nombreuses visites et découvertes avaient été programmées.
F.I.
Les membres de l’UIA ont visité hier le musée paysan d’Oltingue.
Photo Nicolas Doppler
Ferrette / Union internationale des Alsaciens - Une journée enchantée (Dernières Nouvelles d'Alsace, 31.08.2007)
Altkirch / Journée des Alsaciens de l'étranger - La personnification de l'Alsace (Dernières Nouvelles d'Alsace, 31.08.2007)