Des Alsaciens de 22 pays différents ont passé la journée ensemble à Riquewihr et dans ses musées.
(Photo DNA)
Invitation et programme de la 28e Journée Annuelle des Alsaciens de l'étranger (1er août 2009 à Riquewihr)
Revue de Presse
Entretien / Gérard Staedel, nouveau président de l'UIA (Dernières Nouvelles d'Alsace, 02.08.2009)
« L'Alsace, la région la mieux représentée à l'étranger »
Gérard Staedel, natif de Durrenbach expatrié à Francfort, est le nouveau président de l'Union internationale des Alsaciens. Il remplace François Brunagel, qui l'a fondée. Le succès de l'UIA tient selon lui au « caractère » de ses compatriotes régionaux, « qui aiment se retrouver et s'associer ».
Entretien.
DNA :
Quand et comment avez-vous rejoint l'UIA ?
Je dirige depuis 1992 le Crédit mutuel de Francfort et suis vice-président de l'UIA depuis 10 ans. J'ai créé dès mon arrivée le club des Alsaciens de Francfort, dont je suis toujours président. J'ai ensuite fondé ceux de Stuttgart et Munich. Nous sommes en train de finaliser Berlin et Hambourg. J'ai aussi fondé le Club des Alsaciens-Freunde des Elsass (CAFE). Depuis 15 ans, nous organisons à Francfort une semaine alsacienne pour présenter nos produits et nos traditions.
Pourquoi avoir fédéré les Alsaciens d'Allemagne dès votre première année là-bas ?
Quand on arrive dans un pays étranger, on ne connaît personne. Il faut se faire son réseau. Je connaissais une personne à Francfort, un Alsacien installé depuis 30 ans. Lui-même connaissait cinq ou six Alsaciens. Nous nous sommes réunis et avons envoyé une lettre à tous les expatriés par l'intermédiaire du consulat. Dès le début, plus de 150 Alsaciens sur place ont souhaité nous rejoindre.
Vous sentez-vous d'abord expatrié français ou alsacien ?
L'un n'empêche pas l'autre. Nous sommes d'abord des Français à l'étranger mais nous tenons aussi beaucoup à notre région. Elle est particulière, singulière. Nous avons rencontré des Bretons qui ont aussi essayé de monter une association mais ça n'a pas fonctionné. L'Alsace est certainement la région française la mieux représentée à l'étranger. J'explique cela par le caractère des Alsaciens qui aiment la convivialité, la fête, se retrouver, s'associer. Ces valeurs-là sont peut-être plus ancrées chez nous qu'ailleurs.
Quel bilan tirez-vous de l'action de l'UIA depuis sa création ?
L'UIA est forte d'une trentaine d'associations dans une vingtaine de pays. Ces dix dernières années, leur nombre a été multiplié par deux et par presque quatre depuis 20 ans. L'UIA grandit et peut se permettre de regarder l'avenir avec ambition.
Que souhaitez-vous accomplir à sa tête ?
J'ai déjà engagé trois pistes de réflexion. La première est de créer des passerelles entre l'Alsace et certains pays (la Macédoine par exemple), au lieu de ne créer que des associations d'Alsaciens expatriés. Je souhaiterais aussi développer des synergies avec d'autres partenaires régionaux actifs à l'international (offices de tourisme, chambres de commerce, etc.) Enfin, je voudrais agrandir notre cercle de partenaires, notamment avec les entreprises car notre réseau peut leur servir de relais à l'étranger. L'international est un univers grisant, où rien n'est impossible avec de la volonté. »
Propos recueillis par Anne Andlauer
Gérard Staedel, 56 ans, a été vice-président de l'UIA pendant 10 ans avant d'en prendre la tête hier. (Photo DNA)
Riquewihr / Union internationale des Alsaciens (Dernières Nouvelles d'Alsace, 02.08.2009)
Nouveau président pour l’Union internationale des Alsaciens
L’UIA (Union internationale des Alsaciens) a, depuis hier, un nouveau président en la personne de Gérard Staedel, qui succède à François Brunagel. Élu hier à Riquewihr où s’est tenue la 28 e Journée annuelle de l’association, Gérard Staedel, 56 ans, dirige l’agence du Crédit Mutuel-CIC à Francfort-sur-le-Main, capitale du Land de Hesse. Par ailleurs président-fondateur du Club des Alsaciens de Francfort (130 adhérents), il envisage de donner davantage de visibilité à l’UIA, association qui peine encore à être connue, y compris en Alsace : « Il me semble important de créer des synergies locales, avec l’aide des Alsaciens installés à l’étranger. Je pense notamment au Chili ou encore à la Macédoine ». Autre piste sur laquelle le président veut travailler : la multiplication des « rencontres avec les adhérents pour les inviter à faire la promotion économique et touristique de l’Alsace ». Toujours dans le domaine économique, son dada, Gérard Staedel souhaite également initier des partenariats avec les entreprises alsaciennes. « Seules une dizaine d’entreprises sont membres de l’UIA. Sans vouloir faire les représentants de commerce, nous avons un rôle de relais à jouer sur place pour aider éventuellement les entrepreneurs » à mieux comprendre et percer les marchés locaux
Gérard Staedel a été élu président de l’UIA
Photo J-D Kientz
(L'Alsace, 02.08.2009)
Alsaciens de l’étranger « Nous semons de la sympathie » (L'Alsace, 01.08.2009)
Les Alsaciens de l’étranger se retrouvent aujourd’hui. Ils se veulent ambassadeurs de la région dans le monde.
La 28 e journée annuelle de l’UIA (Union internationale des Alsaciens) a lieu aujourd’hui, à Riquewihr. Plus de 150 représentants d’une trentaine de pays prennent part à cette assemblée générale. François Brunagel, chef du protocole au Parlement européen à Bruxelles, s’apprête à céder le poste de président qu’il occupe depuis 21 ans, après avoir été délégué général durant 7 ans.
À quoi s’occupe l’UIA ? Ce sont des Alsaciens qui vivent à l’étranger ou y ont vécu, essentiellement des cadres moyens et supérieurs, mais aussi des employés du tourisme et de l’hôtellerie. En 28 ans, nous avons forgé un réseau de compétences et d’expériences. Nous sommes la dimension citoyenne de la promotion de l’Alsace à l’international, en complément des organismes officiels comme Alsace international, les offices de tourisme, les chambres de commerce. De quelle manière ? Les associations membres de notre fédération, soit un millier d’adhérents, apportent leur enthousiasme, leur créativité, en organisant diverses manifestations. Nous sommes tout sauf un réseau de nostalgiques. Nous témoignons aussi auprès des responsables alsaciens des meilleures pratiques à l’étranger, par exemple sur la réorganisation territoriale, comme aujourd’hui, lors de la journée des présidents d’associations. Quel est votre bilan ? Nous avons triplé le nombre d’adhérents. Le conseil régional nous reconnaît comme un partenaire et subventionne nos activités à hauteur de 36 000 € en 2009, ce qui représente la moitié de nos budgets. La région française la mieux représentée dans le monde, c’est l’Alsace. Nos bénévoles effectuent un travail d’image au quotidien. On ne peut pas mesurer les résultats en termes économiques : nous semons de la sympathie.
François Brunagel quitte la présidence de l’UIA (Union Internationale des Alsaciens), qu’il a fondé à Colmar, le 5 septembre 1981.
Photo Catherine Chenciner.
(L'Alsace, 01.08.2009)